The Paris Review a publié récemment un échange de lettres entre Chester Himes et son ami John Williams. Le sujet : trouver aux Etats-Unis les boîtes de nourriture pour chat dont Griot, le siamois des Himes, raffole et sans lesquelles il ne se nourrit plus.
L'ensemble est amusant parce que les deux correspondants savent dramatiser avec talent ce qui n'est qu'une broutille.
On peut, cependant, rappeler le commentaire décapant d'un journaliste du quotidien espagnol El Pais après la parution en Espagne des deux volumes de l'autobiographie de Himes : il reproche à Himes de rappeler "avec une minutie exaspérante les aspects les moins intéressants de sa vie (...). Il s'embourbe dans des détails ennuyeux (quand il rapporte) ses nombreuses relations avec des femmes, les gens inintéressants qu'il a rencontrés, et d'innombrables chats et chiens".
Augusto M. Torres, El Pais, 11 décembre 1988.
Je serais tentée d'ajouter : et ses voitures...
En prime, une très belle photo de Himes avec un de ses chats.
Les lettres proviennent de Dear Chester, Dear John, recueil de lettres entre Chester et son ami, l'écrivain John Williams, édité par John et Lori Williams.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis bien content de constater que vous continuez à parler de Chester Himes. En effet, Griot était un des chats préférés de Himes. Il aimait également une voiture Jaguar qui lui a donné beaucoup de difficultés.
J'ai découvert une petite discussion décevante sur "La reine des pommes". La truculence du roman leur a échappés. En fait, tout leur a échappé. Voici le lien si cela vous dit.
http://www.sudplateau-tv.fr/2017/09/06/palabres-autour-du-roman-la-reine-des-pommes-de-chester-himes-novembre-2012/
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Didier
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens de finir la biographie sur Chester Himes par Lawrence P. Jackson. C'est un beau travail, de recherche et la partie la plus intéressante pour moi est ses débuts, sa famille et ses années de prison. L'auteur a accès à des détails forts justes qui expliquent la personnalité de Himes. Il y a juste quelques détails qui me laissent songeurs, notamment quand l'auteur tente une psycho-analyse liée à la mère de Himes pour expliquer certains comportements de celui-ci. Ce n'est peut-être pas faux mais le propos trahit l'amateurisme. Il semble aussi vouer une passion pour son premier roman "S'il braille, lâche-le" et son deuxième roman "La croisade de Lee Gordon. Pour ma part, "Hier vous fera pleurer" passe avant les deux autres. Or, il ne s'y attarder pas suffisamment. Enfin, il y a trop de commentaires sur Ralph Ellison qui n'a produit qu'un roman dans sa vie. La relation de Richard Wright avec Himes ne me satisfait pas dans ses commentaires. Puis, il y a une coquille très malheureuse répétée tout le long du livre: Présence Africain (sic).
Mais, je reconnais le travail et la qualité en général de cette biographie.